«Si on veut écouter un peuple, il faut écouter sa musique»
Platon
Historique de la musicothérapie
Voici quelques exemples et points de repères concernant l’écoute de musique, se référant au travail sur lequel je me base.
- Vers 1040 av. J.C., alors que Saül, roi d’Israël, était pris par l’esprit de Dieu, il faisait appel à un berger du nom de David pour que celui-ci lui joue de la cithare. À ce moment-là, Saül respirait bien mieux, il se sentait soulagé et le mauvais esprit se retirait de lui.
- Chez les Grecs, des « musicothérapeutes » influençaient l’humeur* en utilisant les rythmes et les sons de divers instruments (Lyre, Aulos). Pythagore et ses disciples ont également contribué à l’élaboration d’une « musicothérapie » pythagoricienne afin de mettre en symbiose l’humanité et les sphères célestes.
- V siècles avant J.C : Pour les sages chinois, chaque organe interne de notre corps correspondrait à un rythme personnel qui vibrerait à un son propre à lui. À ces différents organes correspondaient les six sons (Chui, Hu, Xi, Ke, Xu, Xia)
- Lors de la seconde guerre mondiale, la musique faisait oublier l’horreur de la situation. Pour le peuple juif, elle lui permettait d’extérioriser la peur des allemands et les dynamisait en leur redonnant espoir. Chez les résistants français et leurs alliés, c’était un moyen de se soutenir mutuellement.
- Emile jacques DALCROZE*, l’un des précurseurs de la musicothérapie en 1903, créé une pédagogie qui lie le rythme musical au rythme corporel. « La musique est un moyen d’unifier le corps et l’esprit« .
- En France, dès 1954, Jacques JOST, ingénieur du son, émet l’hypothèse que la musique peut soigner. Suite à l’émission « cahiers de musique » sur l’ORTF (Radio France). Il passait des extraits musicaux puis les auditeurs téléphonaient pour exprimer ce que cela leur procurait. Il est le premier à ouvrir un centre de musicothérapie en 1969.
Parmi les auditeurs, le professeur Baruque, chef de service de l’hôpital Esquirol, lui propose de lui mettre à disposition certains de ses patients pour des expériences scientifiques. C’est alors qu’il met en place un test de réceptivité.
- C’est dans les années 60 qu’en stomatologie, on retrouve les plus anciennes références scientifiques du traitement de la douleur par la musique. Dans cette spécialité, la musique a permis de réduire l’anxiété, le stress, les plaintes et les nausées.
Dans les années 90, la recherche dans la prise en charge de la douleur aigüe et chronique se développe de façon importante. En effet, une étude a proposé des suites musicales choisies en fonction du patient. Les symptômes douloureux de ce dernier étaient soulagés en interagissant avec les aspects physiques, psychiques, et émotionnels du patient.
La musicothérapie est maintenant, depuis une dizaine d’années, de plus en plus intégrée par les cliniciens dans la prise en charge de la douleur* de leurs patients, en évoquant des images et des souvenirs et/ou en détournant l’attention.
Par exemple :
- En rééducation fonctionnelle et rhumatologie,
- En oncologie,
- En obstétrique, pendant la période d’accouchement,
- En anesthésie et réanimation, au cours de sevrage ventilatoire,
- En cardiologie, lors d’une pose de cathéter,
- En pédiatrie, avant les opérations chirurgicales et en salle de réveil (Necker),
- En néo-natalité, auprès des enfants prématurés.
CONTACT
Bénédicte BONNEFOND
Musicothérapeuthe
Tél : 06 45 32 31 26
Consultations sur Rendez-vous :
Pôle De Santé Les Muriers
39-41 Avenue de Bonneuil
94210 La Varenne Saint-Hilaire